Réforme du régime de Prévoyance des Professions libérales C’est une avancé en matière de protection sociale pour 1,5 millions de professionnels libéraux : pour la première fois, ils bénéficieront d’une indemnité journalière unique, perçue après un délai de carence de 3 jours, comme c’est le cas pour d’autres travailleurs indépendants et les salariés relevant du régime général de la sécurité sociale. Retour sur cette actualité, une première en la matière !
La santé collective représente près d’un quart du marché global de la santé-prévoyance en France. Ce segment de marché connait une progression constante ces dernières années, dopé par la mise en place de l’ANI et l’apparition de nouveaux acteurs digitaux.
Pour autant, ce sont plutôt les acteurs traditionnels qui portent cette croissance : cela s’explique par le rôle important des intermédiaires d’assurance dans la distribution des contrats de santé collective.
Véritables conseillers auprès des patrons de TPE-PME, les courtiers ou les agents généraux privilégient les offres commercialisées par les assureurs et les courtiers grossistes.
Le rôle des intermédiaires d’assurance est d’autant plus important auprès des dirigeants
d’entreprises car, en plus des obligations imposées par les conventions collectives en matière de frais de santé, vient s’ajouter toute une série de changements réglementaires qu’il a fallu expliquer aux salariés, comme le 100% santé, par exemple. Et comme les TPE-PME n’ont pas toujours de service RH, ce sont souvent les agents généraux ou les courtiers en assurances qui jouent le rôle de conseiller en termes de protection sociale des salariés auprès du dirigeants.
Avec la récente entrée en vigueur de la résiliation infra-annuelle, les entreprises ont désormais plus de facilité à mettre en concurrence le contrat d’assurance santé en place dans la société, ce qui devrait contribuer à renforcer la croissance du marché de la santé collective.
Pour autant, il ne faut pas croire que l’équipement des entreprises en frais de santé est un travail facile pour les intermédiaires d’assurances : ce sont des dossiers lourds à traiter avec de nombreuses contraintes réglementaires à maîtriser et une quantité d’informations à gérer beaucoup plus importante que dans le cas d’un projet de santé individuelle.
A cela s’ajoute les différents tarificateurs que les vendeurs doivent maitriser pour pouvoir éditer un devis auprès d’une compagnie. Avec tous ce travail administratif, certains courtiers en arrivent à délaisser la cible des entreprises, jugée parfois moins rentable.